Plus de la moitié de la population de la planète, soit 3,3 milliards d’habitants vit, aujourd’hui, en milieu urbain. De tels chiffres permettent de comprendre l’engouement actuel d’une partie de la société civile et des élus pour les écoquartiers. Economes en énergie et en sol mais aussi en transports, ceux-ci sont conçus de façon à aider les habitants à adopter des modes de vie écologiques et durables. Pour tirer le meilleur profit de ces infrastructures, l’adhésion des habitants est cruciale. La meilleure façon d’obtenir cette adhésion est de les associer étroitement à la conception, à l’aménagement puis à la gestion de leur quartier.

 

 

Cette démarche participative a accompagné les opérations de renouvellement urbain menées dans les anciens quartiers populaires de Vesterbro à Copenhague et Augustenborg à Malmö. Elle a permis de renforcer le sentiment d’appartenance mais aussi l’adoption de modes de vie plus sobres auprès d’habitants sensibilisés au respect des équilibres écologiques. Gros plan sur deux écoquartiers d’Europe du Nord qui témoignent aussi de la possibilité de mettre en œuvre des solutions écologiques performantes pour restaurer des immeubles anciens.

Hassan est somalien. Arrivé en suède dans les années 1990, il s’est installé dans le quartier d’Augustenborg situé à l’Est de Malmö.

Ancien médecin, il ne travaillait plus depuis des années parce que ses qualifications n’étaient pas reconnues en Suède. Sollicité par Ekostaden, un organisme public chargé de coordonner les actions de rénovation urbaine du quartier, il a participé à la conception du nouveau programme de tri sélectif des déchets. «·En contrepartie, nous l’avons aidé à retrouver du travail dans les services de santé suédois. Il est aujourd’hui médecin dans un hôpital local,» explique Trevor Graham, responsable du service développement durable de la ville de Malmö.

La participation et l’implication de la population du quartier constitue un des points forts de l’opération de rénovation urbaine d’Augustenborg. Ce quartier de 3000 habitants a été construit entre 1948 et 1952. Frappé de plein fouet par le déclin de ses industries lourdes (construction de bateaux, mécanique, chimie), Malmö connaît, dans les années 1990, un taux de chômage très élevé qui atteint 65% à Augustenborg et de multiples problèmes sociaux.

Au milieu des années 1990, la ville de Malmö, associée au bailleur social MKB propriétaire de plus de 90% de ces immeubles collectifs de 3 à 7 étages, décide de s’engager dans une vaste opération de renouvellement urbain durable. Ses objectifs·? Réaménager le quartier en se basant sur trois piliers·: l’environnement, le social et l’économie. Il s’agit aussi plus concrètement de réduire la consommation d’énergie, de sensibiliser les habitants à leur empreinte écologique, de créer un système de gestion des déchets, d’améliorer la gestion des eaux pluviales, de sécuriser les voies de circulation transformées en zone 30, et de préserver la biodiversité (arbres, étangs, fleurs) en expérimentant notamment des toitures végétalisées (lire notre encadré).

Le projet Ekostaden (écocité) est porté par une équipe d’une douzaine de personnes qui travaillent dans une démarche de partenariat.

« Nous avons voulu, dès le début, bâtir le projet avec la population, souligne Trevor Graham. Nous avons entretenus un dialogue très actif avec les gens du quartier pour voir de quelle façon nous pourrions répondre à leurs besoins, quels étaient leurs objectifs et en quoi nous pouvions les aider.·»

Des ateliers de réflexion réunissant les habitants d’un même bloc d’immeubles ont été créés pour réfléchir à l’aménagement des espaces publics (jeux, voirie, végétation, etc) et des jardins. Ils ont été suivis d’autres ateliers portant sur la création d’une nouvelle école et l’aménagement du parc public. Un projet pilote a associé 65 ménages afin de créer un nouveau système de recyclage des déchets basé sur le tri sélectif et la création d’unités de compostage. Des voyages d’études ont été organisés pour étudier les modalités de la gestion des déchets dans d’autres communes. «·A partir de ces données, nous avons rédigé un cadre qui a été soumis aux architectes. C’est comme cela que sont nées les 13 petites maisons en bois vouées au tri sélectif des déchets situées chacune à moins de 130 mètres des logements. L’idée était d’utiliser les aptitudes et les compétences des habitants de façon à ce qu’ils s’approprient le projet et lui permette de bien fonctionner,» insiste le chef du service développement durable de la ville.

Le plan de circulation a également été établi en concertation avec la population. La priorité a été donnée aux piétons, aux cyclistes et aux transports en commun. Des habitants on lancé un club de location de voiture doté de deux véhicules.

«·Un gars du quartier avait des idées intéressantes concernant la gestion des eaux à Augustenborg qui était fréquemment inondé en raison d’un sous dimensionnement du réseau et d’une forte imperméabilité des surfaces. Il nous a aidés à créer un système de gestion des eaux basé sur un réseau de canaux ouverts complété par un des bassins de rétention des eaux, poursuit Trevor Graham. Il a crée sa boite et est devenu notre consultant. Il y a maintenant six personnes qui travaillent dans ce service.»

A Augustenborg, le projet de rénovation urbaine a permis de créer, une quarantaine d’emplois au bénéfice, principalement, de personnes en situation de chômage de longue durée.

Vesterbro, projet pilote à Copenhague

Erigé au Sud du célèbre parc de Tivoli et de la gare centrale de Copenhague, Vesterbro s’étend sur 35 hectares. Il se compose d’une vingtaine de blocs d’immeubles réunissant quelques 4·000 logements de petite dimension et au confort spartiate, devenus insalubres. Bon nombre d’appartements ne possédaient ni chauffage central ni salles de bains. Au début des années 1990, ce quartier de 6·000 habitants est peuplé d’étudiants, d’immigrés venus des campagnes lors de l’industrialisation du pays et de retraités. Le taux de chômage (20%) est deux fois plus élevé que la moyenne nationale. Vesterbro était devenu, pour les habitants de Copenhague, «·le quartier oublié·».

Suite à une enquête nationale menée en 1990, le ministère du logement et des bâtiments danois publie un Acte de renouvellement urbain et d’amélioration des logements. Avant d’adopter en 2000 un Agenda 21 et un projet de planification stratégique qui fixe des impératifs écologiques et participatifs.

A Copenhague, la Commune décide de lancer, en 1990, la rénovation du quartier de Vesterbro. Celle ci doit s’étaler sur six à dix ans. L’objectif·? Améliorer la qualité de vie des habitants en créant des logements plus grands et dotés de tout le confort moderne mais aussi réduire les consommations énergétiques. Vesterbro est destiné à devenir un projet pilote exemplaire en matière de rénovation écologique. Il s’agit de démontrer que l’on peut installer des solutions techniques performantes dans des bâtiments de la fin du XIXe siècle.

En 1991, la municipalité adopte un plan d’actions de rénovation urbaine prenant appui sur de fermes résolutions écologiques·: énergie solaire passive, économies d’eau et d’électricité, création de zones vertes, tri sélectif des déchets et mobilité douce. Les zones de rénovation sont scindées en 22 îlots de 10 à 20 immeubles réunissant, chacun, entre 100 et 300 logements. Un plan de rénovation est établi pour chaque îlot. La gestion des opérations est confiée à une société à but non lucratif, la SBS Byfornyelse, qui avait déjà conduit avec succès une expérience de rénovation urbaine à Aalborg. Cette agence, composée d’une soixantaine de personnes, a la particularité de regrouper des architectes mais aussi –fait plus surprenant aux yeux d’observateurs français- des sociologues, des assistants sociaux et des animateurs de quartiers.

La réhabilitation physique des lieux doit obligatoirement être accompagnée d’une dimension sociale et participative. Le législateur danois en a décidé ainsi. Une loi de 1986 impose en effet aux habitants de participer aux projets de rénovation. Un organisme semi-public indépendant, le «·Centre pour le renouvellement urbain», accompagne le processus. Il lui incombe d’établir un lien entre les habitants impliqués par le plan de rénovation et la municipalité. Les habitants sont invités à se réunir en conseils d’îlot. Ceux-ci regroupent des représentants de chaque immeuble pour faciliter les échanges avec les pouvoirs publics. Des actions de sensibilisation aux projets de renouvellement écologique sont menées. Le Centre édite également une revue trimestrielle qui informe les habitants du quartier sur l’avancement des travaux. Le processus de concertation s’étale sur plus d’un an. A l’issue de ce délai, les habitants ont disposé de huit semaines pour faire connaître leurs objections et leurs éventuelles suggestions. Des habitants se sont ainsi opposés à la réduction du nombre de logements envisagée afin de créer des habitations plus spacieuses. Ils ont pu établir des contre propositions en s’appuyant sur l’expertise technique d’un cabinet d’architecte financé par la municipalité. Résultat·? La municipalité a dû revoir sa copie et accepter de réduire le nombre des suppressions de logements.

Deux îlots du quartier de Vesterbro, Hedebygade et Hestestalds-Karreen, tous deux construits entre 1870 et 1910, ont été particulièrement gâtés par cette opération de renouvellement urbain. C’est dans ces deux ensembles, où ont été mobilisées les techniques les plus performantes, que les objectifs de réduction des consommations énergétiques et d’exigences écologiques ont été les plus poussés. Il s’agissait de ne pas dépasser 92kwh/m2/an pour la production de chauffage, d’électricité et la ventilation. Une norme fixée par la réglementation thermique (RT 95) alors en vigueur pour les immeubles neufs.

Gestion de l’énergie à Augustenborg

Dans le quartier populaire de Malmö, les opérations de réduction de la consommation énergétique ont consisté d’abord a retirer les plaques en acier posées sur les façades des immeubles, au début des années 1980 au moment des chocs pétroliers, pour les remplacer par une isolation par l’extérieur en polystyrène extrudé. Cet isolant a été recouvert d’un enduit en plâtre Terra Cotta. Le tout a permis de réduire la consommation originale d’énergie (200kwh/m2/an) de 20%.

«·Nous avons commencés par installer, au départ, 90 mm d’épaisseur d’isolants. Nous nous dirigeons, maintenant, vers des épaisseurs de 200 à 300mm, explique Trevor Graham. Nous envisageons aussi de changer les fenêtres pour installer des triples vitrages et réfléchissons à la possibilité d’enlever par la suite toute la façade d’un immeuble pour obtenir des solutions plus efficaces d’un point de vu énergétique.·»

Le bâtiment aujourd’hui le plus écologique du quartier est l’école. Réalisée en bois et entièrement démontable, elle est orientée au Sud pour bénéficier de l’apport solaire passif et d’un maximum de lumière. Elle est équipée de capteurs solaires, d’une pompe à chaleur et est recouverte d’une toiture végétalisée.

L’école jouxte une maison de recyclage des déchets construite en paille et en argile avec l’aide des enfants. Quelques 450 m2 de panneaux solaires et 150 m2 de panneaux photovoltaïques reliés au chauffage urbain ont été installés sur des immeubles industriels du quartier. Une éolienne, la première du quartier, devrait être dressée au-dessus de l’école dans les prochains mois.

«·Nous voudrions étendre ces solutions pilotes à d’autres immeubles dont une crèche en nous dirigeant vers un standard de maison passive. Nous allons prochainement créer également une maison pour personnes âgées et une autre destinée à de jeunes ménages répondant aux mêmes exigences. Nous pourrions utiliser des unités préfabriquées et les installer au-dessus d’un garage ou d’un parking,·» poursuit Trevor Graham.

A Augustenborg, les opérations de renouvellement urbain ont permis de réduire de 15% l’impact environnemental par habitant en diminuant la consommation de chauffage de 2450 mwh/an mais aussi de trier et de valoriser 65% des déchets.

Ce programme a coûté, à ce jour, environ 20 millions d’euros. Le gouvernement a apporté 3 millions d’euros, l’Union Européenne 600·000 euros via ses programmes Life environment et Urban, le solde étant à la charge de la ville de Malmö et du bailleur social MKB.

Hedebygade, modèle d’écologie urbaine

A Copenhague, la municipalité a voulu faire d’Hedebygade, îlot composé de 18 immeubles de 350 logements, une vitrine de l’innovation technologique et un modèle d’écologie urbaine. Un ensemble d’actions expérimentales ont été menées dans cet îlot·: installation de compteurs individuels de consommation d’électricité, d’eau chaude et de chauffage dans chaque appartement, construction de maisonnettes en bois pour le tri sélectif et le recyclage des déchets, purification naturelle de l’air des appartements à l’aide de plantes vertes, aménagement de cuisines écologiques équipées de bacs pour faire pousser des plantes et des légumes, de celliers rafraîchis avec de l’air provenant des sous-sols, construction de nombreux abris à vélo et d’une maison communautaire…

L’accent a été mis particulièrement sur la réduction de la consommation d’énergie et d’eau dans l’habitat. «·Nous avons concentrés nos efforts sur l’efficacité énergétique. Nous avions pour objectif de réduire de 50 à 60 % la consommation de chauffage et d’eau chaude· sanitaire et, dans le même temps, de réduire de 20 à 40% la consommation d’électricité et d’eau·,» explique Kurt K. Christensen, l’architecte en charge de la rénovation de cet îlot. «·Nous souhaitions montrer qu’il était possible de mettre en œuvre des solutions écologiques· performantes pour restaurer des immeubles anciens ».

A Hedebygade, le projet a démarré en 1992 avec la création d’un conseil de locataires. Les travaux ont débuté en 1998 pour s’achever en 2002. Les opérations d’efficacité énergétiques se sont concentrées sur le cœur de l’îlot composé de sept immeubles de 115 appartements réunis autour d’une grande cour commune.

Seuls les murs extérieurs des bâtiments ont été conservés. Ceux-ci ont tous été pourvus de nouvelles toitures, de parois internes, de nouvelles fenêtres dotées de doubles vitrages bois ou aluminium, de chauffages reliés au réseau de chaleur urbain au gaz naturel et de systèmes de VMC avec récupération de chaleur. On a privilégié l’utilisation d’énergie solaire pour la production d’électricité et d’eau chaude sanitaire, exploité l’inertie des bâtiments en utilisant les apports solaires passifs, et privilégié l’éclairage naturel.

L’isolation intérieure des murs des immeubles (100 mm) et celle des toitures (200 à 300 mm) a été réalisée essentiellement avec de la laine de roche. En raison des contraintes architecturales, l’isolation extérieure de ces immeubles de type haussmanien, s’est concentrée principalement sur les façades donnant sur la cour.

Douze sous-projets ont été retenus par la population du quartier parmi les 16 envisagés par les architectes et consultants ayant répondu à l’appel à projet. Des solutions techniques différentes ont été déclinées, chacune, sur un ou plusieurs immeubles.

Sur certains immeubles, des façades donnant sur la cour intérieure ont été recouvertes d’une deuxième peau faite de parois vitrées en verre dépoli à haute performance thermique visant à réduire les déperditions de chaleur et à optimiser l’utilisation de l’énergie solaire passive. Ces parois vitrées modulables recouvrent tantôt la totalité des façades, tantôt uniquement les balcons transformés en bow-windows. La plupart de ces façades intègrent des cellules photovoltaïques pour la production d’électricité.

Un autre sous projet, mis en place sur des immeubles de la Sundevesgade, s’est concentré sur une isolation renforcée des toitures, la production d’eau chaude sanitaire grâce à 35 m2 de panneaux solaires installés sur les toits, des vitrages performants, l’utilisation d’énergie solaire active et passive en aménageant des vérandas sur les façades. 39 m2 de cellules photovoltaïques ont été placées sur les cages d’escalier. L’espace situé entre les cellules et la paroi de la cage d’escalier forme une lame d’air, couplée au système de ventilation avec un préchauffage de l’air circulant, qui permet à la fois d’utiliser le surplus de chaleur mais aussi de rafraîchir les cellules.

Les solutions retenues, à Hedebygade, pour réduire la consommation d’eau potable consistent essentiellement en l’installation d’économiseurs d’eau sur les douches, les robinets et des chasses d’eau à deux vitesses qui ne doivent pas dépasser les 3,5 litres. Chaque appartement dispose en outre d’un compteur d’eau installé en bonne place. Et des relevés trimestriels de consommation d’eau (mais aussi d’électricité et de chauffage), agrémentés de diagrammes, sont en outre envoyés dans tous les foyers de façon à leur permettre d’évaluer leurs consommations et l’impact de leurs modes de vie sur l’environnement

L’objectif –atteint en 2009- était de passer de 125 litres d’eau par personne et par jour en 2002 à 100 litres en 2010. A Hestestalds-Karreen, îlot constitué de 20 immeubles, huit cuves de récupération d’eau de pluie de 1·000 litres chacune ont été enterrées dans le jardin. Elles alimentent les chasses d’eau et les machines à laver, situées dans la laverie commune, et réservées aux résidents.

Bilan de cette opération d’écologie urbaine ? Les dispositifs mis en place ont permis d’aboutir à une consommation énergétique moyenne de 105 à 110 kwh/m2/an pour l’eau chaude sanitaire et le chauffage dans l’îlot Hedebygade. Les performances mesurées varient néanmoins selon les sous-projets mis en œuvre. Les solutions techniques misant sur des façades flexibles ont obtenu les meilleures performances·: 50 Kwh/m2/an pour le chauffage et 80 Kwh/m2/an pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire. En revanche, le sous projet baptisé «·paroi solaire·», axé sur l’utilisation d’énergie solaire (panneaux solaires et photovoltaïques) et de VMC utilisant la chaleur produite par les cellules photovoltaïques, hérite de la lanterne rouge avec 135 Kwh/m2/an.

Le coût de la rénovation par bloc d’immeubles s’est élevé en moyenne à 2·280 euros par m2. Le coût total de l’opération de renouvellement urbain a atteint 45,5 millions d’euros pour l’îlot Hedebygade dont 10,2% de surcoût dus aux investissements techniques et écologiques, contre 51 millions d’euros pour Hestestalds-Karreen dont 5 millions d’euros imputables à ces mêmes investissements environnementaux. Le temps de retour sur investissement est estimé à un peu plus de neuf ans.

Ces opérations ont été financées par la Ville de Copenhague, le ministère de l’urbanisme et du logement qui a appuyé les projets écologiques (tri des déchets et panneaux solaires) et la Communauté européenne qui a, elle, prise en charge les opérations d’optimisation énergétique grâce au programme Thermie.

En France, les premiers écoquartiers commencent tout juste à sortir de terre. Le Grenelle de l’environnement a fixé, en octobre 2008, un objectif de réduction de 38% des consommations d’énergie dans les logements existants. Une gageure pour les bailleurs sociaux français et les collectivités locales qui pourraient, sans nul doute, observer avec profit les expériences menées à Copenhague et Malmö, tout en impliquant étroitement les citoyens à la vie de leur cité.

 

Pour aller plus loin·:

*A Copenhague, Vesterbro center-Byfornyelsescenter

Valdemarsgade 4

1665 Copenhague

Tél·: + 45 33 22 95 22

www.miljoe.kk.dk

www.europeangreencities.com/demoprojects/denmark-copenhagen

A Malmö,

Malmö stad

205 80 Malmö

www.malmo.se

Contact·: Trevor Graham

Tél·: 00 46 (0) 40 34 58 96 ou Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Lire·:

«·L’urbanisme durable. Concevoir un écoquartier», par Catherine Charlot-Valdieu et Philippe Outrequin (Editions Le Moniteur, 2009).

«·Ecoquartiers. Secrets de fabrication. Analyse critique d’exemples européens·», par Taoufik Souami (Edition Les Cahiers de l’info, 2009).

«·Les écoquartiers·» de Pierre Lefèvre et Michel Sabard (éditions Apogée 2009).

Favoriser l’éclairage naturel (encadré)

«·Nous avons essayé d’optimiser le plus possible la lumière naturelle», lance Kurt K. Christensen en désignant un étrange panneau mobile perché en haut d’un immeuble, au sommet d’une sorte de cage d’escalier vitrée de l’îlot Hedebygade dans le quartier Vesterbro à Copenhague. Ce prisme, guidé par un ordinateur, réfléchit la lumière grâce à un miroir et l’oriente vers un puits situé au centre d’un immeuble. La lumière ainsi capturée est dirigée vers d’autres miroirs situés à chaque étage puis diffusée vers les cuisines et les salles d’eau situées de part et d’autre du puits de lumière. Des cloisons translucides ont été aménagées à l’entrée des appartements afin de diffuser cette lumière naturelle à l’intérieur ainsi que des peintures réfléchissantes. Les études menées par le Centre de recherche du bâtiment et le Centre danois pour l’écologie montrent que l’héliostat a permis de réaliser des économies d’électricité mais …qu’il a aussi posé quelques problèmes de maintenance technique.

9500 m2 de toitures vertes (encadré)

A Augustenborg, quartier populaire de Malmö, des toitures vertes recouvrent des immeubles industriels mais aussi l’école, les 13 maisons de tri sélectif et une résidence pour personnes âgées du quartier. On compte, dans le quartier, plus de 9500 m2 de toitures végétalisées. C’est le plus important projet de toute la Suède. Un jardin botanique suspendu, le premier au monde, a également été créé en 2001. Il est situé au-dessus des locaux de l’Association toitures vertes que préside Trevor Graham. Son objectif·? Encourager les recherches scientifiques et l’enseignement liés aux toitures végétalisées. Celles-ci présentent de nombreux avantages. Bons isolants thermiques –particulièrement en été- et phoniques, elles permettent aussi en cas de fortes pluies d’absorber une bonne partie des eaux qui s’évaporeront ensuite. Elles permettent de retarder le déversement des eaux dans les égouts et canalisations. Elles contribuent aussi à améliorer la qualité de l’air et la biodiversité en milieu urbain. Les toitures vertes sont le plus souvent constituées de mousses et de sedums qui supportent la sécheresse et des terres maigres. L’épaisseur des couches végétales varie en général de 2 à 5 cm.

Pour en savoir plus·:

Association des toitures vertes

Tél·: + 46 (0) 40 94 85 20 ou www.greenroof.se